('Coq rouge dans la nuit'  Marc Chagall)

        

OBSESSIONS

    L'inscription de ses yeux se lit dans la cage à la place de mon cerveau

Je découvre les enseignes lumineuses où sont inscrits tous ses désirs

Comme les oiseaux de passage les deux extrémités de la ficelle qui sont raccordées

Est-ce bien notre tête solide  

L'impasse sanctuaire des cris aveugles à points noirs au bout de laquelle il y a son salon visuel inoccupé

Une machine à mémoire non caressante mais rectiligne

Le tourniquet rouage-bien-être jusqu'à la lucarne au travers de laquelle elle devrait abandonner son beau mécanisme femme-raison-d'être 

La dégringolade en neige

Trois pattes d'oiseaux envolés

Ma tête impersonnelle ne se retrouve pas

Les soupirs comme les prisons vides

Où m'établirai-je pour m'absorber de son équilibre

L'absurdité qui est un calmant puissant

Je l'aime je l'aime je l'aime dans un tournoiement d'obsessions où sont exclues les pesantes manœuvres des mille pattes nocturnes d'où j'étire mes fibres pour la concevoir,

Cristalline à son seuil pourpre

Et pas moins éphémère qu'un papillon de nuit